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Catégorie : Pratiques

14 posts

Liste de logiciels videoscribing

Suite à la webconférence du 23 février dernier, animée par Samuelle Dilé et moi-même, sur le thème « Vidéoscribing en formation : pourquoi ça marche ? »,voici quelques compléments d’information.

Cliquez ici pour accéder au replay. Read more Liste de logiciels videoscribing

Bilan d’application élargi sur les outils et méthodes de remédiation cognitive

Cet article fait suite à deux précédents articles publiés concernant le projet Gaïa.

Ce projet a pour objectif de faciliter les relations sociales de personnes, souffrant de troubles psychiatriques, à travers l’utilisation de modules de remédiation cognitive développés sur mesure. Read more Bilan d’application élargi sur les outils et méthodes de remédiation cognitive

FOAD, Multimodalité ou les deux ?

De la nécessité d’innover pour que tous les adultes puissent enfin bien se former !
Article, en deux parties, publié en mai 2016 puis en juin 2016 sur le site européen EPALE  de l’Agence française Erasmus+, et repris sur le site du FFFOD www.fffod.fr et sur le site de Learningsphere www.learning-sphere.com Read more FOAD, Multimodalité ou les deux ?

Le numérique, une chance pour l’apprenant…

Interview de Jean Vanderspelden /
Consultant ITG «Apprenance & FOAD»

Lettre N°26 – Mars 2014- MIREB- (extrait) Lien de téléchargement :
http://www.crefor-hn.fr/sites/default/files/LETTRE-MIREB-N-26_0.pdf

 Le numérique, une chance pour l’apprenant…

1/ Pôle Lutte Contre l’Illettrisme : Vous avez travaillé pendant des années au sein de la mission nationale du réseau des Ateliers de Pédagogie Person-nalisée. Merci de nous dire, ce que vous en avez retenu ?

 Jean Vanderspelden : Les apports, tirés des interactions riches avec mes collègues du réseau des Ateliers de Pédagogie Personnalisée (www.app-reseau.eu) et de leurs partenaires, ont été (et le sont encore) pour moi, fondateurs. Jeune chimiste, j’ai eu l’opportunité, en tant que VFI, (service militaire dans le cadre du Plan Informatique pour Tous), de suivre la naissance des tous premiers APP en 1984 en Haute-Normandie. A l‘époque, j’ai tout de suite vu l’originalité de la  réponse apportée par les APP, sans en mesurer toute la richesse. Après 20 ans au service de développement de l’activité des APP au plan national, je pourrais dire que je suis aujourd’hui en mesure de distinguer les concepts fondamentaux d‘individualisation (des parcours) et de personnalisation (de la relation d’aide) et aussi, d’apprécier les conditions de mise en oeuvre de l’autoformation accompagnée pour des adultes de tous niveaux : un triple savoir précieux des APP, dans notre société qui se complexifie et s’ouvre en même temps.

2/ PLCI : Selon vous, quelles sont les pratiques du numérique souhaitables en formation ?

 JV : Vaste question ! Dans un 1er temps, je dirais que le numérique présente l’avantage de redonner la main à l’apprenant. Depuis que le numérique existe, on a jamais autant écrit, lu, mais aussi, échangé, publié, partagé, créé, etc … , y compris pour les adultes peu qualifiés. Avec son ordiphone dans les mains, avec sa tablette ou son ordinateur portable, un adulte dispose d’un outil qui change potentiellement ses rapports aux autres et au monde ; «Urbi et ordi». Tout est dans le mot «potentiellement». Vu l’envahissement du digital dans nos sphères (personnelles, sociales et professionnelles), notre rôle, en tant qu’acteurs du savoir, sera très certainement, de plus en plus, de poser des repères (comme apprendre à s’autoformer) et de donner du sens aux différents usages du numérique (comme les apprentissages collaboratifs, et les apprentissages informels). Le numérique crée de la porosité ! A nous de la positiver pour que les apprenants mobilisent aussi le numérique pour apprendre, mieux plus et différemment. Le numérique est une haute opportunité pour ouvrir, diversifier et enrichir nos dispositifs de formation et les faire évoluer vers des «écosystèmes d’apprenance». Le numérique est clairement une chance, à saisir, pour les apprenants, et donc, pour nous.

3/ PLCI : Ces pratiques correspondent-elles à des évolutions de fond de la pédagogie du numérique ou de la prise en compte de nouveaux usages non prévus ?

 JV : Avec l’appui de mes collègues des CARIF-OREF (Aquitaine, Basse-Normandie, Bourgogne, Centre, Champagne-Ardenne, Haute-Normandie, Guadeloupe, Limousin, Martinique, PACA & Poitou-Charentes), j’anime des sessions de professionnalisation des acteurs ou des actions d’accompagnement de dispositifs de formation. Il s’agit d’explorer, de construire et de valider des pistes pour un passage d’une formation aujourd’hui uniquement centrée sur une logique de «Lieu», vers des dynamiques plus ouvertes d’«Espace temps». Cette évolution est aujourd’hui rendue possible par l‘essor des pratiques individuelles/collectives du numé-rique. Ces pratiques sont aujourd’hui observées plus du coté des apprenants que des organismes. Ces derniers mettent en place de nouveaux espaces de formation : Ressources en ligne, Plate-forme de télé-formation, Classe virtuelle, Communauté d’apprentissage avec les outils du Web 2.0, mais aussi MOOC, SPOC, Pédagogie inversée, etc… Le numérique ne porte pas seul la pédagogie. Il s’agit de trouver une alliance évolutive entre «Pédagogie & Technologie», pour que ces usages soient aux services des activités et interactions des apprenants, de plus en plus connectés.

 4/ PLCI : Quels sont les enjeux, les risques et plus globalement les perspectives avec la généralisation des technologies numériques pour les publics peu qualifiés ?

JV : Les travaux que je mène en partenariat avec le CRI Auvergne[1] et avec le réseau des APP Languedoc-Roussillon, grâce à l’appui de l’ANLCI dans le cadre du Forum 2.0[2], tendent à montrer que l’on peut être à la fois «peu qualifié», voire en situation d’illettrisme, et avoir une culture et une pratique du numérique. L’émergence de cette culture est clairement une opportunité pour interpeller, accompagner et valoriser différemment ces adultes en difficulté. Il s’agirait de passer de la «Lutte contre l’illettrisme» au «Développement de la littératie numérique pour tous[3]». La question des risques d’exclusion de public les plus fragiles est un souci constant, renforcé lorsque l’on a travaillé au sein des APP où la mixité des niveaux des publics, est mise en oeuvre. Il y a urgence, en France, à rééquilibrer pragmatiquement notre système paritaire de financement de la formation, au profit de ceux qui en ont le plus besoin et à ouvrir nos dispositifs pour plus de flexibilité.

 5/ PLCI : Vous êtes Président de l’Association MIP+ et Consultant pour l’accompagnement de projets «Apprenance & FOAD». Pouvez-vous nous donner un aperçu de ces deux fonctions ?

 Elles sont complémentaires. D’un coté au sein de MIP+ (www.mipplus.org), avec les membres de l’association, nous avons acquis, grâce à une veille systématisée depuis 1996, une expertise sur l’état des lieux des ressources numériques pour les adultes peu qualifiés. De l’autre coté, cette expertise, je la mets au service de mes activités de consultant, pour tous types de publics (www.iapprendre.fr). MIP+ rédige, édite et publie en ligne, chaque mois, des fiches descriptives de ressources numériques. Dans nos champs d’activité, je suis parfois étonné d’entendre des personnes émettre, ou relayer, des avis sur des outils qu’ils semblent ne pas réellement connaître. Seule, une compétence collective peut être utile pour initier et piloter des dispositifs FOAD qui intègrent des contenus, des vecteurs ou des espaces numériques. C’est pourquoi, je suis également membre du FFFOD et de Learning Sphère.

 6/ PLCI : D’où vous vient votre intérêt marqué pour les TIC et la FOAD ?

 JV : Entre le carton que j’ai ouvert dans mon laboratoire de chimie à l’Université de Rouen  (qui contenait un Apple II) jusqu’au certificat en ligne (que j’ai récemment décroché dans le cadre du remarquable MOOC «Gestion de projet» de l’Ecole Centrale de Lille), en passant par mon implication, pour le compte de MIP+ sur la veille ou pour le compte de IOTA+ dans l’opération «Licence Mixte» de la DGEFP, j’ai toujours vécu, le plus lucidement possible, le numérique comme un territoire de découverte, d’interaction et d’enrichissement. J’ai connu l’EAO (Enseignement Assisté par Ordinateur), le Multimédia, et aujourd’hui, le Numérique. Il s’agit à la fois de rupture et de continuité, pour faire évoluer nos pratiques : de la «formation» vers «l’apprenance». De mon point de vue, cette transition passe par le développement d’actions multimodales, de type FOAD, y compris pour répondre aux attentes des adultes peu qualifiés. L’apprenant, quel que soit son niveau, a aujourd’hui la chance d’apprendre, grâce en partie au numérique, sans la présence CONTINUE de ses formateurs-accompagnateurs.

Mars 2014

 [1] Lien vers une vidéo suite aux «4èmes rencontres FOAD & Illettrisme» du CRI Auvergne au Conseil Général du Puys de Dôme – Janvier 2014.

 [2]  Publication prévue en 2014 d’un guide des bonnes pratiques ANLCI : «APP, autoformation & illettrisme»

[3] Littératie = Selon l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE), la littératie est «l’aptitude à comprendre et à utiliser l’information écrite dans la vie courante, à la maison, au travail et dans la collectivité en vue d’atteindre des buts personnels et d’étendre ses connaissances et ses capacités» – Dans le rapport publié le 14 juin 2000 : La littératie à l’ère de l’information – extrait Wikipédia