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Jour : 23 mai 2011

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Médias sociaux, formation informelle et effet pervers ?

Les outils du web 2.0 ont créé de nouveaux usages et ont entraîné de profonds bouleversements dans les processus de formation et dans le rôle du formateur/enseignant…

E-learning : une histoire courte mais riche d’évolution

Nous sommes passés en une dizaine d’années de dispositifs centrés sur le formateur, des modules largement issus de la formation présentielle et simplement transposés à la FAD (Formation à Distance), à des dispositifs centrés sur l’apprenant, cette transformation étant rendue possible par la généralisation d’outils (ceux du Web 2.0 notamment) qui modifient en profondeur le mode de communication des utilisateurs.

Les outils du web 2.0 ont créé de nouveaux usages et ont entraîné de profonds bouleversements dans les processus de formation et dans le rôle du formateur/enseignant.

Nous en sommes aujourd’hui à l’ère du collaboratif, où l’on peut dire que les services de partage, de social learning et les pratiques collaboratives sont mis en valeur et proposés à l’apprenant et à l’enseignant/formateur. Chaque membre d’une communauté d’apprenants enrichit le contenu, partage ses pratiques et ses difficultés.

Bienvenue dans l’ère du collaboratif…

Avec l’utilisation des outils du Web 2.0, la connaissance se construit en permanence. La connaissance n’est plus la propriété de « celui qui sait » diffusée verticalement vers celui qui apprend. La connaissance devient collective, partagée à travers les réseaux vers des communautés d’utilisateurs.

La part allouée à la formation informelle est aujourd’hui de plus en plus importante dans les dispositifs blended, et l’accent est mis sur les communautés de pratiques, les communautés d’apprenants qui partagent, enrichissent et échangent le contenu de l’apprentissage.

Ainsi l’apprenant, pour peu qu’il sache chercher, utiliser et partager l’information, en tire un bénéfice pédagogique certain.

Nous savons par également que nous acquérons la majorité de nos savoir faire et savoir en situation de formation informelle

…et de la formation informelle.

Dans la formation informelle, les apprenants fixent eux mêmes leurs objectifs. Ils apprennent quand ils ont besoin d’apprendre, et voient l’efficacité de l’apprentissage lorsqu’ils savent faire quelque chose qu’ils ne savaient pas faire avant.

Il y a situation de formation informelle par exemple lorsque l’information vient suite à une demande de l’apprenant qui cherche de l’aide à travers son réseau, ou bien lorsque les personnes reçoivent une information utile à travers une conversation. La situation de formation informelle ne se distingue pas forcément de la situation de travail. Les intéressés n’ont pas forcément la conscience d’apprendre.

Cet apprentissage informel est géré par l’apprenant lui même qui le jugera efficace s’il résout ses problèmes ou augmente effectivement son savoir-faire.

Le contexte économique actuel, le besoin d’aller toujours plus vite, de gagner du temps, obligent à disposer du maximum d’informations pertinentes et actualisés afin d’agir vite et bien, pour procurer aux acteurs de l’entreprise tous les moyens nécessaires à l’action : c’est l’enjeu de la formation et de la capitalisation des connaissances.

De nouveaux outils à disposition

La panoplie des outils e-learning, qu’ils soient LMS, outils auteurs ou autres outils d’animation, répondent à la nécessité pour les entreprises de disposer d’une formation/information quasi en temps réel. L’information et la connaissance sont aujourd’hui les armes de la performance pour les entreprises.

Les médias sociaux sont donc de plus en plus largement utilisés dans la formation parce qu’ils répondent aux besoins de communication, d’échange et de partage des apprenants.

Mais prenons un peu de recul, demandons nous quelle est l’utilité réelle de tous ces outils mis à la disposition des apprenants ?

Les apprenants utilisent ces outils pour :

  • Trouver des réponses à leurs problèmes ou proposer des réponses.
  • Être au courant de ce qu’il se passe dans leur entreprise et leur métier, faire de la veille technologique.
  • Construire un réseau fiable de collègues, d’experts à l’intérieur et à l’extérieur de l’entreprise.
  • Communiquer, échanger,  collaborer avec des collègues.
  • Partager des ressources et de l’expérience.
  • Améliorer leur efficacité.

Le coeur du dispositif n’est plus le contenu déployé, mais l’apprenant et la communauté qui interagit,  collabore,  enrichit le contenu,  crée du lien.

Quid de l’accompagnement ?

La tentation peut alors être grande pour l’entreprise de déplacer la responsabilité de la formation sur l’apprenant. La mise à disposition d’outils, l’efficacité des réseaux sociaux, l’horizontalité des processus d’apprentissage ne doit pas faire oublier que l’efficacité pédagogique tient principalement dans la faculté qu’ont les apprenants à chercher, analyser, produire de l’information.

Sans accompagnement adéquat, le risque est donc de creuser l’écart existant entre ceux qui savent utiliser ces nouveaux outils, ceux qui savent chercher, analyser, produire de l’information, et ceux qui ne savent pas, qui ne sont ni prêts ni préparés à cela.

Ce qu’il faut, c’est certainement que tout le monde apprenne à apprendre, et surtout ceux qui sont le moins préparés, au niveau technologique ou culturel.

Le défi que doit relever le e-learning aujourd’hui reste celui de l’innovation pédagogique, la réelle prise en compte d’un accompagnement afin que les technologies à notre disposition servent les objectifs de toute formation : acquérir des savoirs, savoir faire et peut être savoir être…

La 3D temps réel en e-learning : gadget ou avantage ?

Intégrer des objets en 3D temps réel dans des modules e-learning ? C’est aujourd’hui faisable. Les outils et méthodes sont au point pour des résultats probants. Petit tour d’horizon des précautions à prendre…

Qu’est-ce que la 3D temps réel

La 3D temps réel concerne l’imagerie de synthèse ou la modélisation sur le web.
C’est  une méthode de représentation de données tridimensionnelles pour laquelle chaque élément ou image composant l’animation est rendue ou calculée instantanément à partir du moment où l’utilisation demande son affichage. La 3D temps réel ne doit pas être confondue avec les effets  stéréoscopiques ou le relief en 3D.

Points clés d’un projet de conception d’un module intégrant la 3D temps réel

À partir de sources client (fichiers CAO/DAO photos, vidéos, plans…), les objets ainsi que des environnements réels ou, virtuels, doivent être reconstitués. Plus les sources de départ seront nombreuses et de qualité, plus la modélisation sera réaliste.  Cette reconstitution s’effectue à partir de fichiers 3D de type CAO, à partir de numérisation 3D (scan) ou à partir d’un travail direct de modélisation sur les objets de composition.

Les animations ou scénarisations 3D font partie du processus de description du scénario du module e-learning, intégrant les éléments en 2D (progression pédagogique, objectifs poursuivis,  résultats attendus, interactions signifiantes)

Utilisation et avantages d’un module intégrant la 3D temps réel

L’utilisation d’une séquence en 3D temps réel dans un module d’apprentissage doit viser la construction d’un environnement doté des qualités suivantes :

  • Être proche ou conforme à la réalité qu’appréhende naturellement l’apprenant qui serait rendu complexe par une approche classique (agir directement dans l’espace et dans le temps et non dans sa représentation)
  • Utiliser des interactions « riches » permettant à l’apprenant d’être sollicité par le système, soit dans une simulation proche de ce que l’apprenant vit, soit via un scénario pédagogique formalisé où la réalité simulée interpelle l’apprenant de manière diverse (liens cliquables, questions et réponses, manipulation d’objets…)

L’utilisation de la 3D temps réel dans l’apprentissage se rapporte à ce que l’on appelle “Tangible Elearning”. Ceci représente la combinaison de système e-learning et d’interaction physique réelle avec des “Tangible User Interface”.

Pour comprendre la notion des TUIs il faut associer deux définitions celle du degré d’incarnation et la métaphore de l’activité que l’utilisateur réalise avec un objet. Ce qui fait que l’ensemble constitue en réalité un système.

  • Le degré d’incarnation caractérise  la relation de l’action et de la réaction. L’action et le feed-back sont un seul et même objet ou à proximité.
  • Le second concept est celui de la métaphore de l’activité au travers d’un objet.
  • Degré d’incarnation : élevé –  car le menu à droite combiné avec les actions sur l’objet permettent de mettre le virus « en situation » en fonction de critères et donc, de l’observer comme au microscope.
  • Métaphore : l’activité à travers l’objet consiste à manipuler le virus comme s’il était possible de le faire en réalité (pinces microscopiques)

De manière plus fondamentale, L’utilisation de la 3D temps réel dans l’apprentissage développe l’apprentissage constructiviste.

Freins et limites de l’utilisation de la 3D temps réel dans un module e-learning

Le premier frein est la complexité de la scénarisation d’où la nécessité de la limiter à des modélisations de cas d’utilisation focalisés (montage/démontage, exploration dirigée…) et de les intégrer de manière séquentielle dans un processus linéaire (ou arborescent) du module e-learning (reformulation des acquis, exercices sur les représentations 2D (extraits), exercices d’exploration en 2D selon des arborescences…)

Le coût sera d’autant mieux amorti que les modèles CAO/CFAO sont de qualité (attention au travail issu de la numérisation 3D) et que l’application 3D sera elle-même génératrice de ressources 2D (captures d’écran) intégrables dans le module e-learning « maître ».

Une attention particulière sera portée au choix de la technologie de fabrication des objets web en 3D (profusion d’outils, absence de normes ou de standards dominant le marché).
L’essentiel est donc de pouvoir récupérer les objets 3D de base pour les faire migrer au besoin.