11èmes Rencontres du FFFOD : Les Neurosciences éclairent les devoirs du concepteur e-larning (partie 2)
Cet article complète le 1er qui était consacré à la métacognition.
La deuxième partie de la matinée du 7 novembre était consacrée à l’exploration du cerveau attentif :
Conférence de Jean-Philippe Lachaux (directeur de recherches en neurosciences cognitives à l’INSERM Lyon).
L’exploration du fonctionnement du cerveau en situation réelle (dans son environnement) est également très éclairante pour l’apprentissage. L’attention peut être définie comme la valeur accordée à ce que je vis dans l’instant.
Le cerveau fonctionne donc en perpétuelle boucle itérative :
– Perception de l’environnement
– Traitement actif de l’information (filtrage et sélection des priorités)
– Décision et Action sur l’élément choisis dans ce qui est perçu
– Nouvelle perception
Ainsi trois à quatre décision sont prises par seconde !
L’attention est donc perpétuellement en équilibre et avance en projection vers un but.
Ses forces sont l’habitude, la perception de l’utilité générale, les émotions ressenties, l’utilité ponctuelle (le système décisionnel proprement dit).
Il existe donc des « vents violents » qui peuvent éloigner la personne de son objectif prioritaire.
Quelle conséquence pour la médiatisation des contenus de formation ?
1- Favoriser la progression des acquis et donc de l’attention
2- Être particulièrement précis sur l’objectif pédagogique et la vérification des acquis
3- Éviter toutes les déviations inutiles (avatars sans objet, vidéos trop longues, messages non concentrés …)
4- Combiner et varier les médias pour renforcer l’attention et non pour l’affaiblir
5- Éviter tout facteur externe perturbant (consignes d’attention, points clés)
Une dernière question : le mobile learning favorise-t-il l’attention ?
Peut-on imaginer se concentrer et apprendre si je suis assis dans le métro ou au restaurant et si je reçois 20 mails dans l’instant qu’il faut traiter ? Mon opinion transparaît dans la question …