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Le secret des serious games réussis

Lorsque l’on conçoit un serious game, le plus difficile est d’imaginer un produit qui procure à l’apprenant une expérience de formation unique. En d’autres termes : comment attirer l’attention de l’apprenant et surtout, faire en sorte que l’expérience vécue soit suffisamment riche, intéressante et sympathique et qu’il ait envie de se reconnecter pour continuer sa formation ? Petit tour d’horizon de la situation et une technique pour vous aider.

Question 1 : pourquoi arrêter de jouer ?

Vous est-il déjà arrivé de commencer à jouer à un jeu en ligne, ou sur une console de jeu et de le laisser tomber au bout de quelques minutes parce que vous n’y trouviez pas d’intérêt ? Pourquoi n’avez-vous pas continué à jouer ? Il y a plusieurs raisons possibles : il était trop compliqué, trop difficile à prendre en main ? Ou bien, c’est un type de jeu que vous n’aimiez pas (vous n’êtes pas fan des jeux de gestion par exemple) ? Il vous a semblé trop enfantin ou au contraire, trop violent ?

Les raisons qui amènent à quitter un jeu sont multiples et c’est pourquoi, les concepteurs de serious games ont peu à peu pris leçon de certains échecs pour proposer des jeux « passe-partout » et ne pas laisser sur le bord du chemin des apprenants qui, tout simplement, « n’accrochent pas » avec le jeu proposé.

Le ton proposé est finement étudié, l’ergonomie fonctionne bien (les apprenants ne butent pas pour des problèmes d’agilité informatique), les jeux sont accessibles au plus grand nombre.

Question 2 : pourquoi continuer de jouer ?

Si un jour vous avez VRAIMENT accroché sur un jeu en ligne (alors que ce n’est pas votre habitude), demandez-vousPOURQUOI ce jeu plutôt qu’un autre ? Vous l’avez trouvé beau ? intéressant ? ludique ? excitant ? addictif ?

Sans doute un peu de tout ça en même temps. C’est une alchimie délicate à trouver. Ce jeu que vous avez tant aimé la proposait sans doute.

Conclusion : Pour espérer que vos apprenants reviennent se former sur le serious game que vous aurez imaginé, conçu et peaufiné avec soin, vous devez leur proposer un outil qui soit à la fois : esthétique, intéressant, ludique etc.

Quel programme ! Mais ce n’est pas tout…

Question 3 : qui finit les jeux ?

Dans le cas où un jeu vous aura VRAIMENT accroché, soyez honnête : avez-vous déjà atteint la fin du jeu ? Je parle du moment où vous atteignez la dernière étape du dernier tableau, que vous réussissez la toute dernière épreuve et que vous gagnez le Graal (et qu’accessoirement vous sauvez la princesse par exemple !)

La réalité est la suivante : 90% des joueurs ne finissent pas les jeux vidéos !! (voir un article intéressant à ce sujet ici : http://goo.gl/mNuQj)

Oui, vous avez bien lu : dans la vraie vie, quand votre seul objectif est de prendre du bon temps, même si le jeu est excellent,  le taux d’achèvement des jeux vidéos dépasse rarement les 40% ou 50%.

Pis, si l’on observe une augmentation de ce chiffre depuis quelques années, ce n’est pas parce que les joueurs sont plus assidus mais parce que les éditeurs de jeux vidéos ont raccourci la durée de vie des jeux ! Nous sommes ainsi passés de jeux d’une durée moyenne de 20 à 30 heures à moins de 10 heures aujourd’hui !

Quelques conseils

  • concevez votre serious game en adéquation avec votre cible d’apprenants
  • pensez à muscler l’accompagnement pédagogique et la communication AUTOUR du serious game pour motiver les apprenants pour éviter qu’ils ne se lassent, s’usent et ne reviennent pas se former
  • gardez en tête que même s’il est correctement calibré, vous prenez toujours le risque que l’apprenant n’aille pas au bout du serious game mis à sa disposition
  • Si votre contenu pédagogique est conséquent, répartissez la matière entre différentes modalités pédagogiques: présentiel, classe virtuelle, e-learning etc. Penser que vous pourrez TOUT METTRE dans un serious game est une utopie voire une hérésie pédagogique. De plus, les coûts de production sont tels que votre ROI risque d’en pâtir.
  • Si vous envisagez de produire un serious game long, découpez-le en « épisodes » que vous mettrez à disposition de vos apprenants au fil du temps. Si votre produit est réussi et que les gens attendent la sortie d’un épisode : c’est réussi ! Si le produit est « moyen », les apprenants auront moins la sensation d’une fin inatteignable.
  • En cours de conception, vérifiez que votre jeu respecte bien la courbe d’intérêt fractale.

Qu’est-ce que la courbe d’intérêt fractale ?

La courbe d’intérêt d’une expérience, qu’il s’agisse d’un jeu, d’une pièce de théâtre ou d’un film, peut se représenter comme suit :

  • Le principe : une cinématique d’introduction forte et accrocheuse, suivie d’une série de niveaux regroupés en actes, d‘intérêt et de difficulté croissants, qui doit se finir en apothéose après que l’apprenant a réussi une mission particulièrement délicate.
  • Chaque « acte » est subdivisé en niveaux de jeu et comprend des mini challenges.
  • Chaque niveau se termine par une activité qui reprend l’ensemble des connaissances acquises durant le niveau. Chaque acte se termine par une mission particulière. (C’est ce que l’on nomme un « boss » dans l’univers du jeu vidéo !)
  • En fin de jeu, l’apprenant est confronté à une mission particulière et difficile. En la réussissant, il atteint à ce que l’on appelle le « Climax » (terme volé au monde du théâtre et du cinéma !)

Vous venez de découvrir un des petits secrets des professionnels de jeux vidéos et de serious games pour concevoir des outils particulièrement réussis et attrayants !

A votre disposition pour en discuter !

Réviser son Anglais en s’amusant !

Réviser son anglais en s’amusant, est-ce possible ? La réponse est aujourd’hui oui, grâce à un petit jeu sur Android et iPad : Drawsomething !

Drawsomething, qu’est-ce donc ?

Drawsomething est une appli iPad ou Android dont le principe est simple : vous choisissez un camarade de jeu (dans vos contacts facebook par exemple), vous lui proposez de rejoindre Drawsomething puis vous démarrez une partie.

Le jeu vous propose alors 3 mots, à faire deviner à votre ami, de difficulté croissante : facile, moyen et difficile avec un nombre de « pièces » à gagner en fonction du niveau. Bien sûr, en fonction du nombre de pièces récoltées vous pourrez ensuite faire des échanges.

Ainsi, lorsque vous démarrez le jeu, vous disposez de 4 couleurs de base : noir, rouge, jaune et bleu. Lorsque vous gagnez suffisamment de piécettes, vous pouvez les échanger contre de nouvelles nuances de couleurs pour enrichir votre palette et ainsi donner libre court à votre talent de dessinateur !

Oh, vous l’aurez compris, l’idée n’est évidemment pas de dessiner des oeuvres d’art mais d’être assez précis pour permettre à votre ami de reconnaître le mot que vous tentez de lui faire deviner. Cela dit, des dessinateurs de talent ont réussi à détourner l’utilisation première pour réaliser de véritables chefs d’oeuvre !

Pourquoi en parler ici ?

Voici un excellent exemple d’appli qui allie à merveille jeu et apprentissage. Je vous le conseille car, depuis que j’y joue je suis accro et je révise ou apprends de nouveaux mots tous les jours !

Bien évidemment, vous ne deviendrez pas bilingue grâce à ce jeu, il n’a aucune prétention en la matière et d’ailleurs son objectif premier n’est pas de faire apprendre mais bien de faire jouer. Cela dit, pour un jeu prévu sans doute initialement pour les américains, on peut très facilement détourner son utilisation à des fins pédagogiques.

Il arrive ainsi parfois que deux mondes se rencontrent : celui de l’apprentissage et celui du jeu. Drawsomething en est la parfaite illustration !

Dix conseils pour écrire un scénario de vidéo apprenante

Ils sont légion, les clients qui rêvent d’inclure des vidéos dans leurs modules. Et qui rêvent que les scénarios que vous allez leur écrire donnent des vidéos aux allures cinématographiques. Gageure ? Oui, sans doute. Rien ne vous empêche cependant de leur donner ce petit supplément d’âme qui permettra à l’apprenant de mieux entendre vos messages. Voici donc dix conseils pour améliorer l’écriture des scénarios de vos vidéos.

1.    Racontez une histoire. Gardez en tête que l’apprenant, comme n’importe quel spectateur, est passif devant une vidéo. Il faut donc trouver le meilleur moyen de provoquer chez lui un minimum d’investissement. Et pour cela, rien de mieux qu’une histoire, même brève, même simple.

2.    Déterminez un personnage principal à votre scénario : leprotagoniste. Dans la plupart des cas, il s’agira du rôle personnifiant l’apprenant.

3.    Donnez un objectif à votre protagoniste, et faites-en sorte qu’il l’exprime clairement de façon à ce que l’apprenant le comprenne.

4.    Dressez des obstacles sur la route de votre protagoniste vers son objectif. Un exemple ? Un manager doit améliorer la cohésion de son équipe… mais deux collaborateurs sont en conflit : comment va-t-il surmonter cet obstacle pour atteindre son objectif ?

5.    Suscitez des conflits. Ils sont à la base de l’intérêt que nous trouvons aux histoires. Pour cela, faites en sorte que vos obstacles soient de vrais obstacles (et non de petites péripéties) et vos objectifs, de vrais objectifs (avec un véritable enjeu).

6.    Commencez vos scènes après le début et finissez-les avant la fin. Autrement dit, zappez les « Bonjour, je m’appelle… » et les « au revoir et à bientôt ». Plus vite vous rentrerez dans le vif du sujet, plus vite vous capterez l’attention de l’apprenant.

7.    Faites agir vos personnages. La plupart des scènes de dialogues présente deux personnages discutant face à face. En les plaçant dans leur contexte quotidien, en doublant les dialogues de gestes signifiants, vous augmentez l’impact de votre message.

8.    Favorisez les dialogues courts, les échanges brefs, les réponses du tac au tac, les discussions à bâtons rompus… Pourquoi filmer un monologue quand il est si simple de le résumer en quelques points sur un écran ?

9.    Diversifiez la mise en forme des informations que vous devez faire passer : flash back, flash forward, split screen sont autant de techniques qui permettent de donner du relief à vos scénarios.

10.    Assistez aux tournages de vos vidéos. Vous verrez les comédiens mettre en scène vos textes, vous les entendrez prononcer vos dialogues et vous prendrez instantanément conscience de ce qui fonctionne… et de ce qui fonctionne moins !

Ces indications, et bien autres, font la richesse des principaux manuels de dramaturgie tels que La dramaturgie, Yves Lavandier (édition Le clown et l’enfant), Story, Robert McKee (ReganBooks) ou encore The anatomy of story, John Truby (Faber & Faber).

Micro tendu à Classilio

La place des activités synchrones et asynchrones doit être judicieusement étudiée dans un dispositif de formation à distance. Gwen DENIEUL et Julien TESLER, Directeurs-Associés de la société CLASSILIO nous livrent leur approche dans le domaine de la classe virtuelle.

Qui est Classilio ?

Experte de la formation et de la collaboration à distance en classe virtuelle, l’entreprise CLASSILIO  a été créée début 2008. L’idée initiale est de mettre à disposition des professionnels la solution de classe virtuelle la plus simple et la plus intuitive pour se former et collaborer à distance et en temps réel.

« Notre solution de classe virtuelle permet de se réunir sur Internet, afin notamment de discuter, visionner et travailler en commun sur des documents de forme variée, répondre à des sondages, ou encore partager son écran. Ainsi, grâce aux nombreux outils pédagogiques, l’apprenant échange avec le formateur et les autres participants et redevient acteur de sa formation. De plus, CLASSILIO forme et accompagne ses clients dans la conduite du changement et l’utilisation de la classe virtuelle. »

Qui sont les types de clients, les utilisateurs de CLASSILIO ?

Nos clients sont principalement des organismes de formation privés et des acteurs du monde éducationnel (Universités, Ecoles, etc.), mais nous travaillons également avec des administrations et des entreprises publiques et privés. Ils organisent ainsi leurs formations à distance grâce à la classe virtuelle. Nous avons également un certain nombre de clients qui utilisent notre solution pour faire des réunions, des séminaires et des conférences en ligne.

Avez-vous des retours sur l’utilisation de CLASSILIO à l’intérieur d’un dispositif de mix learning, en complément du présentiel ou de l’asynchrone ?

Oui, la plupart de nos clients mixe la classe virtuelle avec d’autres modes pédagogiques tels que le présentiel ou des modules d’elearning asynchrones. A titre d’exemple, l’EFE organise des classes virtuelles en aval d’un parcours de formation présentiel. Pour pouvoir mixer plus facilement les classes virtuelles avec les autres modes pédagogiques, nous avons d’ailleurs développé une API qui permet à la solution CLASSILIO de s’interconnecter avec n’importe quel système d’information. Cela signifie, pour l’organisateur, qu’il peut créer automatiquement des classes virtuelles et des utilisateurs à partir de son propre système, et, pour l’utilisateur final, qu’il n’aura qu’une porte d’entrée pour se connecter dans une classe virtuelle : la plateforme déjà en place au sein de son organisation. CLASSILIO est déjà interconnecté avec de nombreux LMS du marché tels que Moodle, Crossknowledge LMS, Syfadis et Nearbee.

Quels sont à votre avis, les points forts de la classe virtuelle au sein d’un dispositif ?

A la différence du présentiel, la classe virtuelle permet de respecter le temps de concentration intensive d’un individu et permet une meilleure assimilation des connaissances entre les modules de formation car ceux-ci durent en moyenne de 60 à 90 minutes.
La classe virtuelle permet de remettre l’échange humain au cœur de la formation.
De plus, le fait d’accompagner les apprenants via du tutorat en classe virtuelle tout au long d’un parcours de formation en présentiel et/ou elearning asynchrone permet de les rendre plus autonomes et de les motiver.

Avez-vous repéré certains dispositifs, certains types de formations mieux adaptés à la classe virtuelle ?

Comme la classe virtuelle est adaptée à un très grand nombre de formations, il est plus facile de citer des formations moins adaptées : par exemple des formations comportementales, des formations de prise de parole en public, des formations nécessitant de mettre en place des jeux de rôles.

Une offre de formation 100% en classe virtuelle.

Depuis 2011, CLASSILIO propose également à partir de son site www.classilio.com des parcours de formation 100% en classe virtuelle, dans des domaines très différents : aussi bien la bureautique que le management, ou encore la banque-assurance ou le elearning. Ces parcours sont dispensés par des formateurs professionnels, experts dans leur domaine. Ce site gère à la fois l’inscription, le paiement, le suivi de la formation en classe virtuelle et l’état d’avancement des apprenants. L’idée est de donner accès aux meilleurs formateurs, quel que soit l’endroit ou vous vous trouvez.

Comment se passe le financement des formations ?

Notre site met à disposition du responsable formation ou du travailleur indépendant tous les documents nécessaires à la prise en charge de la formation dans le cadre de la Formation Professionnelle Continue : facture, convention ou contrat de formation professionnelle, attestation de présence. Ainsi, nos formations sont éligibles au DIF et au plan de formation.

Quels sont  les points forts de votre logiciel et comment vous démarquez-vous ?

Les principaux points forts de CLASSILIO sont la simplicité d’utilisation, l’accompagnement, la fiabilité et l’innovation.
Notre leitmotiv est de toujours innover et d’intégrer de nouvelles fonctionnalités tout en conservant une solution simple, ergonomique et intuitive.

Quels sont, d’après vous, les facteurs clés de succès en tant que fournisseur de solution de classe virtuelle ?

Pour CLASSILIO, les facteurs clés de succès sont, d’une part, de proposer une classe virtuelle de grande qualité et un très bon accompagnement dans l’utilisation de cette solution et, d’autre part, de proposer des parcours de formation avec des objectifs pédagogiques concrets et clairs, dispensés par des formateurs experts et reconnus dans leur domaine.

Micro tendu à e-Doceo

Ce mois-ci, Jérôme BRUET, Directeur de la société e-Doceo se prête volontiers aux jeux des questions-réponses. Il est interrogé par Dominique GROS, consultant indépendant et membre de Learning Planet.

Produits, positionnement, stratégie, vision du marché, M.BRUET vous explique tout cela…

Pouvez-vous nous présenter votre société ?

Nous avons créé e-doceo en 2002. Au départ, nous étions 3 dans un garage ! Aujourd’hui nous formons une équipe de 120 collaborateurs répartis dans 10 pays (France, Belgique, Canada, Colombie, Espagne, Maroc, Mexique, Océan Indien, Pays-Bas et Suisse) et nous allons ouvrir très prochainement une nouvelle structure dans un grand pays européen. Notre siège est situé à Nantes où travaillent 75 collaborateurs et nous possédons aussi des bureaux à Paris.

Votre société se positionne sur quels types de prestations ou produits ?

La colonne vertébrale de notre société est l’édition de logiciels pour créer, gérer et diffuser des formations. On retrouve par conséquent dans notre gamme un LMS, un LCMS, un outil de rapid learning, un outil auteur, un portail de formation, bref,tous les outils qui contribuent à une efficacité optimale de la matière pédagogique de nos clients, que cette dernière soit formelle ou informelle, e-learning ou blended learning. En complément de nos logiciels, nous offrons également des prestations de services pour accompagner nos clients (formation, accompagnement à l’exploitation des logiciels, production sur mesure).

Avez-vous un secteur d’activité privilégié ?

Non, nos logiciels sont très souples à paramétrer et sont issus d’une recherche en efficacité pédagogique. Ils s’adaptent par conséquent à tous les types d’activité. Nous distinguons en revanche deux grandes catégories de clients : les entreprises, majoritairement des grandes entreprises (57% de notre CA) et les organismes de formation. En 10 ans, nos solutions ont été implantées chez plus de 900 clients dans le monde.

Parlez-nous de votre offre LMS et outils de production

Notre LMS elearning manager contribue à former 2,5 millions d’utilisateurs répartis entre 350 clients. Son ergonomie, sa souplesse de paramétrage et sa fiabilité sont les principaux points positifs salués. L’accueil modulaire de la plateforme se compose de widgets interactifs pour une totale personnalisation. Sur le plan fonctionnel, nous pouvons mettre en avant lapuissance de son générateur de reportingses outils dédiés à l’apprentissage informel (micro-blogging, wiki, communauté, flux RSS etc.) ou encore ses fonctionnalités de recherche présents dans chaque onglet de la plateforme. L’ensemble de ces fonctionnalités intégrant les outils web 2.0 favorisent la création de communautés d’apprentissage et l’instauration d’un véritable réseau social d’entreprise !

Nos logiciels de production quant à eux sont extrêmement puissants et couvrent l’ensemble des besoins fonctionnels (rapid learning, e-learning, serious game), organisationnels (fonctions collaboratives, online et offline) et technologiques (Flash, HTML5). Pour bien connaitre le marché international, nous savons que notre offre se situe en haut de l’affiche.

Votre société se positionne sur le marché de l’édition e-learning, quelles tendances observez-vous actuellement dans ce secteur ?

Tout d’abord, la consolidation bat son plein. Il ne se passe pas une semaine sans que deux acteurs fusionnent. Ces fusions vont d’ailleurs généralement dans le sens du regroupement industriel entre LMS et logiciel de Talent ou plus globalement de SIRH. Ce n’est pas notre positionnement, nous souhaitons rester un pur player.

Sur le plan fonctionnel, nous (éditeurs) avons développé des solutions technologiques pour l’apprentissage informel, le serious game ou le mobile learning mais pour l’instant les usages restent encore limités. En revanche, l’industrialisation des supports de formation, bien que moins « fashion » sur le plan marketing est une vraie tendance opérationnelle de nos clients. Comment faire plus, plus vite, moins cher et en plusieurs langues ? C’est une attente pour laquelle nous offrons des solutions matures.

Quels sont, d’après vous, les points forts de votre société sur ce marché assez concurrentiel ? Comment vous démarquez-vous ?

Notre ergonomie, je dirais même d’avantage notre ratio ergonomie/performance. Nous offrons des outils qui sont souvent les plus en pointe sur le plan fonctionnel et qui proposent malgré tout une réelle facilité de prise en main. On peut ajouter à cela la satisfaction de nos clients : nous en gagnons beaucoup et le taux de renouvellement de nos produits et services avoisine les 95%, ce qui est déterminant sur un marché pourtant très volatile comme celui de la formation à distance. Notre qualité est reconnue et nous permet de grignoter des parts de marché sur le parc e-learning déjà installé.

Grâce à nos implantations internationales, nous accompagnons des groupes mondiaux dans la mise en place de solutions informatiques dédiées au e-learning.

Quels sont, d’après vous, les facteurs clés de succès d’un projet e-learning ?

Il y en a beaucoup car le e-learning demande de mixer pas mal de savoir-faire. Je préfère donc cibler les facteurs d’échecs. J’en identifie trois principaux :

  • Le premier est la perte de l’objectif. Dans notre métier l’objectif est toujours pédagogique, mais un très grand nombre de projets le mettent en arrière-plan et se focalisent sur des aspects de communication.
  • Le second, c’est l’absence de travail sur les fondamentaux pédagogiques, par exemple « qu’est-ce qui motive les apprenants ? ». Si vous écoutez ce qui se dit sur notre marché à ce sujet, c’est effrayant pour l’ex universitaire en sciences de l’éducation que je suis !
  • Pour finir, le troisième est plutôt macro. Il faut, dès le premier projet, instaurer une nouvelle organisation offrant une place au e-learning et si possible l’infrastructure informatique qui va avec. Sinon vous risquez l’effet feu de paille. Vous devez travailler sur les points d’ancrage du e-learning dans votre structure.

Quels sont vos prochains axes de développement ?

Continuer à maintenir un rythme en R&D très soutenu et qui nous permet de garder un temps d’avance sur le marché. L’autre axe de développement c’est l’international, notre avance technologique et pédagogique se vend bien à l’étranger et nous entendons bien profiter encore plus de cet avantage à l’avenir.

En conséquence, quelles sont vos perspectives d’embauche ?

Nous pensons qu’e-doceo recrutera 50 personnes en France dans les 2 ans qui viennent et une centaine dans le monde. Notre DRH est bien occupé !

Les PME et e-learning

L’étude CGPME/OpinionWay réalisée en novembre 2011 sur le thème PME, Internet et e-learning, est riche d’enseignements.

800 dirigeants d’entreprises de moins de 50 salariés ont été interrogés sur plusieurs thématiques dont celle de la formation à distance.

Et on s’aperçoit très vite que le e-learning n’a pas encore franchi les portes de nos PME : La formation à distance a été utilisée par 7% seulement des dirigeants d’entreprises, dont 5% pour eux et 3% pour leurs salariés.

Et ce ne sera pas beaucoup mieux pour 2012, puisque 6% seulement des entreprises concernées prévoient de recourir à ce type de formation.

Pourquoi un recours si faible à la formation à distance ?

Deux tiers des entreprises interrogées mentionnent l’absence de contenu adapté à leur métier en première raison. La deuxième raison invoquée est la préférence donnée au contact direct. On voit aussi que 9% d’entre elles ne connaissent pas ce type de formation.

Ces données peuvent malgré tout être relativisées par le fait que 18% seulement de ces entreprises ont eu recours à un autre type de formation.

Par ailleurs, les formations à distance réalisées l’ont été pour 67% d’entre elles pour des thématiques spécifiques au métier, et ont concerné essentiellement les fonctions administratives (49%)

Ces résultats viennent conforter l’écart existant entre TPE, PME et grandes entreprises en matière d’utilisation professionnelle d’internet.

Ces résultats mettent également en évidence la nécessité d’informer les TPE PME sur les possibilités offertes par des dispositifs mixtes de formation.

Source : Etude PME, Internet et e-learning CGPME/OpinionWay Nov 2011

Points communs aux salons e-learning et aux regroupements présentiels des formations hybrides

Le salon iLearning Forum vient de fermer ses portes. Jacques Rodet nous pose une question simple… »mais que vient-on chercher dans un salon consacré au e-learning ? »

Comme chaque année, de nombreux professionnels du e-learning se sont retrouvés durant 2 jours au iLearning Forum à l’Espace Champerret. Tous engagés et pratiquant des activités professionnelles à distance, il y a une certaine gageure pour ces participants à trouver dans un événement présentiel des intérêts suffisamment puissants pour s’y rendre et y consacrer plusieurs heures, voire plus. Que venons nous chercher là que nous ne trouvons pas lors des communications à distance que nous avons tout le reste de l’année ? Plusieurs éléments peuvent être mis en avant tels que :

  • participer à un des événements important du e-learning en France
  • se faire voir, reconnaître, identifier
  • rencontrer des interlocuteurs, éprouver du plaisir à en retrouver
  • chercher des clients potentiels
  • enrichir ses données de veille, accumuler de la documentation
  • voir des démonstrations
  • assister à des communications où se mêlent la promotion de services et d’outils, des focus sur des thèmes précis, des retours d’expérience

Chacun pourra trouver la ou les raisons qui l’ont poussé cette année. Ce qui est assez frappant, c’est que la plupart des éléments de cette liste sont également valables et souvent avancés pour promouvoir les regroupements présentiels au sein de formations hybrides.

Quelques points communs aux salons e-learning et aux regroupements présentiels des formations hybrides

Il est souvent affirmé qu’il est important pour les apprenants de se rencontrer, de nouer des liens, de retrouver leurs pairs, d’affirmer par leur présence leur engagement dans le parcours de formation, tout comme les visiteurs d’un salon e-learning, par leur présence, attestent de leur appartenance au microcosme. La première dimension que nous pouvons donc retenir est celle de l’engagement, du moins de la preuve de l’engagement fournie par la présence physique. Elle est d’ordre socio-affectif et motivationnel.

Les regroupements présentiels en début de parcours de formation servent aussi assez fréquemment aux institutions pour donner quantités d’informations administratives ou organisationnelles sous forme de guide d’étude, de règlement, de charte tutorale, etc. tout comme les visiteurs d’un salon e-learning ne manquent pas de repartir avec le programme contenant la liste des exposants et autres plaquettes recueillies sur les stands. La deuxième dimension est donc relative à l’obtention d’informations. Elle est d’ordre administrativo-commercial.

Les regroupements présentiels, surtout les premiers, sont aussi l’occasion pour les apprenants de se familiariser avec les outils et les procédures d’accès aux services informatiques auxquels ils auront recours durant leur formation tout comme les visiteurs d’un salon e-learning viennent voir comment fonctionnent les outils qui seront éventuellement les leurs. La troisième dimension est donc d’ordre technique et technologique.
Les regroupements présentiels servent très fréquemment à la dispense de compléments de cours ou à des séances de remédiation tout comme les visiteurs d’un salon e-learning assistent à différentes conférences. La quatrième dimension est d’ordre cognitif.

Il se trouve qu’à côté des plans cognitifs, motivationnel et socio-affectif, un quatrième plan de support à l’apprentissage à destination des apprenants porte sur les aspects métacognitifs. Il correspond à la capacité de l’apprenant à porter un regard réflexif sur son apprentissage, à en penser les objectifs, à réguler ses stratégies cognitives, à organiser son planning, à apprendre à apprendre, à s’autoévaluer…

Le visiteur d’un salon e-learning aurait donc lui aussi à investir ce dernier plan en se fixant des objectifs de visite, en planifiant ses différents rendez-vous, en identifiant les stratégies qui seront les siennes pour obtenir et garder les informations qu’il souhaite, en évaluant les résultats obtenus…

Si les outils de communication à distance permettent de tenir de nombreuses promesses et se révèlent être des solutions d’ubiquité que le présentiel n’offre pas, il faut bien convenir qu’ils ne répondent que partiellement à certains besoins pour lesquels le présentiel semble fournir une meilleure solution. Nous en avons identifié quelques-uns que nous avons classés selon les plans cognitif, motivationnel, socio-affectif et métacognitif. Force est de constater qu’ils ne représentent qu’une petite partie des besoins des apprenants à distance et que les nombreux autres doivent faire l’objet de réponses à distance. La pertinence de la comparaison entre un salon e-learning et un regroupement présentiel trouve ici ses limites 😉

Articulate dans la cour des grands ?

Distrisoft, revendeur de la solution Articulate Studio en France, annonce la sortie prochaine d’une nouvelle brique logicielle venant compléter la suite Articulate.

Le petit nom de cet outil ? Articulate Storyline.

Petit tour d’horizon des fonctionnalités attendues avec impatience !

Mon petit doigt m’a dit qu’une démonstration de cet outil devrait être faite par le revendeur durant le iLearning Forum de la semaine prochaine…Tenez vous prêt !

En attendant, et en exclu, voici quelques unes des nouvelles fonctionnalités apportées par ce logiciel :

  1. L’ajout d’interactivités ! « Enfin ! » me direz-vous ! Car auparavant, sous Powerpoint, il était nécessaire de dupliquer les slides pour simuler un semblant d’interactivité à partir de liens hypertextes. Ce seront les fonctions Calques, Déclencheurs et Réactions qui devraient à présent permettre de réaliser des interactivités simples avec des comportements associés aux actions de l’apprenant.
  2. La capture d’écrans : un nouveau concurrent à Camtasia ou Captivate ? A voir…En tous les cas, Storyline devrait inclure un outils comparable de capture écrans. 3 modes : « View Mode » = montrer à l’apprenant une manipulation. , « Try Mode » = laisser l’apprenant effectuer une tâche et « Test Mode » = tester la compréhension de l’apprenant.
  3. Le drag & drop : Là encore, on peut dire « Enfin ! » il était temps que la suite logicielle intègre cette possibilité qui est aujourd’hui un « must have » pour tout logiciel de e-learning digne de ce nom.

De plus, Storyline devrait être livré en standard avec pas moins de 47000 postures de personnages !

Je vous ai gardé le meilleur pour la fin…Storyline devrait permettre de générer du contenu en HTML 5 ! Ce qui signifie que vous pourrez créer des modules lisibles sur n’importe quel support ! PC, Mac, Tablettes…La grande classe !

Les questions que l’on se pose encore :

  • cette brique logicielle vient-elle en complément des 3 autres outils (Presenter, Quizmaker et Engage) ?

ou vient-elle remplacer purement et simplement Presenter ? On est en droit de se le demander car les premières captures écrans visibles sur internet laissent penser que Storyline est autonome. J’entends par là qu’il ne s’agit pas d’un onglet ajouté dans Powerpoint.

  • quel sera le coût d’acquisition de cet outil ?

D’après mes petites recherches sur internet, le logiciel devrait être inclus dans le prix d’acquisition d’une licence pro mais tout cela reste à confirmer…

Le distributeur français, Distrisoft, annonce une sortie française pour le 31/01, ce qu’on lui souhaite bien sûr puisque cela coïnciderait très exactement avec le début du iLearning Forum.

On a hâte de voir la démo en tous les cas !

Et à l’occasion du lancement de Storyline, retrouvez-moi sur mon nouveau blog : www.articulate-facile.com !

Dix conseils pour écrire un texte en voix-off

À moins que vous ne soyez scénariste de film, auteur de théâtre ou conteur, écrire pour être lu à voix haute n’est pas pour vous une pratique courante. Il est donc utile d’avoir en tête quelques règles de base pour adapter le script de votre module e-learning à la lecture d’un comédien.

En voici dix :

  1. Veillez à employer un style oral. Pour cela, faites des phrases courtes et simples : elles sont plus facilement compréhensibles. Mieux vaut donc deux phrases brèves qu’une seule phrase longue pour exprimer la même idée.
  2. Soignez les transitions entre les phrases : votre texte doit « couler » avec fluidité. Optez pour un texte linéaire plutôt qu’un texte procédant à de fréquents retours en arrière.
  3. Impliquez l’apprenant pour maintenir son attention au plus haut. Les questions rhétoriquesdont vous allez vous-même donner la réponse ou les interpellations remplissent efficacement cette fonction. Des incises telles que « pour vous » ou « comme vous le savez » jouent également ce rôle.
  4. Reformulez votre propos afin qu’il soit parfaitement compris. Des adverbes tels que « c’est-à-dire », des expressions telles qu’« autrement dit » peuvent introduire naturellement cesreformulations.
  5. Préférez les verbes, et notamment les verbes d’action, aux substantifs correspondants. Mieux vaut écrire « Changer les habitudes entraîne… » que « Le changement des habitudes entraîne… ».
  6. Mettez les verbes au présent : le passé ou le futur créent une distance avec le récepteur du message peu propice à renforcer son attention et donc son implication.
  7. Utilisez des tournures de phrases positives : elles donnent plus de poids à votre message.
  8. Évitez les propositions relatives : elles ont tendance à faire perdre le fil directeur de la phrase principale. Si ce n’est pas possible, faites en sorte qu’elles soient courtes.
  9. Évitez le participe présent : l’impression de simultanéité qu’il véhicule la plupart du temps passe moins facilement par la voix que par l’écrit.
  10. Évitez les hiatus (succession de deux voyelles) et certaines associations de phonèmes, type /s/ et /ch/(souvenez-vous des fameuses « chaussettes de l’archiduchesse »).

Dernier conseil pour terminer cette liste, et non des moindres : relisez-vous à voix haute. Vous sentirez, à l’oreille, les phrases qui accrochent et celles qui glissent avec bonheur. Flaubert avait son gueuloir et, diable, qu’il était efficace !

(Cet article a été rédigé avec le concours de Guillaume Lemonnier, responsable de programmes chez CrossKnowledge)

Comment gérer la voix off au stade de la conception

La présence ou non de voix off infléchit radicalement la rédaction du script d’un module e-learning. Passons en revue les trois modalités d’intégration de voix off que l’on peut rencontrer. 

La voix off et le texte à l’écran sont identiques

Formule souvent adoptée pour des motifs d’accessibilité, elle impose une redondance entre le texte et la voix. Ce redoublement offre plusieurs inconvénients, citons-en trois :

  • le procédé diminue l’immersion de l’apprenant qui se laisse davantage guider
  • si la voix « lit » moins vite ou plus vite que l’apprenant, il subit un déficit d’attention
  • l’impact respectif du texte du son diminue puisqu’ils ont besoin de s’appuyer l’un sur l’autre.

Les études cognitives du Pr Richard Mayer (université de Santa Barbara en Californie) ont ainsi montré une moins grande efficacité de cette technique.

Pour éviter de « sacrifier » la pédagogie sur l’autel de l’accessibilité, d’autres mécanismes existent, tels que les sous-titres. Correctement placés et activables à l’envi, ils peuvent efficacement répondre aux exigences d’accessibilité sans imposer ce redoublement à tous les apprenants.

La voix off est réservée à un type de contenu

Pour éviter l’écueil de la redondance, certains modules limitent la voix off à un type de contenu particulier, messages clefs du module ou consignes de navigation. La voix intervient donc en soutien du visuel et plusieurs difficultés surgissent alors :

  • harmoniser et synchroniser voix et texte à l’écran
  • conserver sa fluidité à l’ensemble du module
  • éviter de perturber la concentration de l’apprenant.

Le problème majeur de cette technique réside dans notre capacité de réception : l’apprenant réagit mieux lorsque le visuel (texte et/ou image) est au service de la voix que lorsque la voix est au service du visuel.

La voix off interagit avec le texte et l’image

Le module devient « raconté » par la voix et son propos, lorsque nécessaire, est soutenu par du texte ou illustré par des images. Ce procédé impose quelques contraintes au concepteur :

  • rédiger le texte du module de façon à ce qu’il soit lu par un comédien (plutôt que par une voix de synthèse : voir  article de B.Lhuillier à ce sujet)
  • rédiger le texte de façon à ce que les mots clefs puissent en être aisément extraits et animés à l’écran
  • envisager les interactions entre le texte et le contenu à l’écran dès la phase de rédaction.

Au final cependant, c’est cette formule qui permet de tirer le meilleur à la fois de la voix et du visuel (texte ou image) en offrant le plus d’impact aux messages que vous voulez faire passer.