Loading
  • 06.07.10.54.70
  • contact@learning-sphere.com
  • France

Catégorie : Stratégie e-Learning

41 posts

Accroitre l’efficience commerciale d’une PME avec le e-learning

Proposer une offre de modules e-learning « métiers » n’est pas réservé aux grands comptes pour développer des dispositifs de formation classiques.

La PME alsacienne Vox Animae est spécialisée dans le métier de « comportementaliste ».
Son but est « d’aider des propriétaires de chiens et de chats, ainsi que tout professionnel en contact avec ces animaux, à résoudre les problèmes de cohabitation, et à instaurer une relation harmonieuse, respectueuse et durable avec leur animal ».

Cette entreprise a été soutenue par le CEEI Alsace : « Structure régionale d’accueil et d’ingénierie  pour  à l’accompagnement et le  financement de projets d’innovation déployés au sein des entreprises de la région Alsace. »

Cette entreprise, très sensibilisée à la communication par le web (en raison notamment de sa position géographique excentrée par rapport au centre de la France), a compris l’intérêt du marketing pédagogique via le multimédia :

  • Les modalités pédagogiques, qui engagent  l’apprenant et dont l’attractivité est forte, permettent de se différencier de la concurrence et de valoriser l’offre de formation. Cette valorisation met en évidence les points forts du discours pédagogique et les atouts des produits ou prestations de services.
  • L’intérêt de recourir au e-learning dans une approche de communication-produit par le web est majeur car cela permet de :
    Accroître la visibilité sur le web et le temps passé, par le visiteur, à explorer et naviguer
    Communiquer avec le même outil quelque-soit le support (web, clé USB, LMS …).

Dans le cas de Vox Animae , il s’est agi de rentabiliser l’investissement pédagogique et multimédia : 12 modules de formation rapide et fortement interactifs utilisés de manières complémentaires :  supports de communication lors d’interventions diverses (formations en présentiel,  conférences, portes ouvertes, ateliers…),  outils d’auto-apprentissage (aide à la vente pour mieux cibler les besoins du client).

  • Le choix du secteur est essentiel.  Il est stratégique car il s’agit de conquérir les clients  « par le haut » pour convaincre le prospect de l’excellence de l’offre (combiné avec un référencement adéquat) au-delà des messages publicitaires classiques. Les propriétaires de chiens choisissent de recourir à un comportementaliste quand la situation le demande, parfois de manière urgente : il leur faut donc choisir le meilleur prestataire.
    Par ailleurs, l’objectif est d’accroître la rentabilité de l’action commerciale en optimisant la relation-client tout en faisant gagner du temps au futur client.

Dans le cas de Vox Animae, les contenus sont proposés pour un prix symbolique sur le site web pour démontrer l’expertise de l’entreprise et séduire les acheteurs potentiels :

  1. Accès site web : http://www.vox-animae.com/depuis-chez-vous-en-foad
  2. Catalogue : http://www.vox-animae.com/e/23-modules-de-formation-en-ligne
  3. Exemple d’1 extrait de module : http://www.tutoractiv3v.com/LBS-Module12/SCO_0001/default.htm

Il est prévu de transformer ces modules en HTML-5  dans une 2ème étape (lecture sur tablettes)

Nota : Le témoignage du client est visible sur mon site dans la rubrique correspondante.
D’autres exemples de didacticiels-produits sur mon site : http://www.tutoractiv3v.com/didacticiels.html

Relever durablement la rentabilité d’exploitation des OF avec le numérique

Un article récent publié sur le site Management de la Formation
(http://goo.gl/CbDTmg) en date du 25 mars 2014 mentionne deux éléments clé :

« 1) La baisse aux alentours de  5 % du taux de résultat d’exploitation des organismes de formation privés pour 2013 (estimation) selon la dernière étude Xerfi-Précepta.
Ce taux était de 9% pour l’année 2008. Les marges sont donc sous pression à cause de la baisse des prix liée entre autres à la concurrence intra-sectorielle.

2)  33% des salariés ont suivi une formation numérique en 2012 (source primaire Cegos) et 80% des 250 plus grandes entreprises françaises mettent des bibliothèques de modules de formation en ligne à la disposition de leurs collaborateurs. »

La conclusion de l’article est la suivante :

« La loi du 5 mars 2014 va accentuer le trait. Cette réforme supprime l’obligation de payer (le 0,9%) et renforce l’obligation de former. Ces formations devront être tracées dans les entretiens professionnels nouvellement institués. Les organismes doivent se remettre en cause et proposer aux entreprises des formations modulables, adaptées à leurs attentes et à celle de leurs collaborateurs. Les dépenses de formation étant désormais scrutées comme un investissement, le ROI devient également incontournable dans les discussions entre organismes et responsables formation puis responsables formation et managers voire même direction. Parallèlement, la digitalisation de la formation professionnelle doit apporter l’agilité réclamée par les organisations. »

Approfondissement de l’analyse :

La concurrence intra-sectorielle est effectivement un facteur important d’écrasement de la rentabilité des OF.
Néanmoins, ce qui est structurellement grave est le fait que la formation continue bénéficie à trop petit nombre de salariés et demandeurs d’emploi.

Une étude de l’AFPA en 2011 fait apparaître que 58% des salariés d’entreprises de moins de 20 salariés n’ont pas bénéficié de formation ces cinq dernières années… alors que ce sont eux qui, quand ils en bénéficient, la jugent la plus utile.

De même, plus d’un tiers des salariés sans diplôme, des employés du secteur des services et des ouvriers n’ont pas reçu de formation ces cinq dernières années (contre 23% en moyenne).

Par contre, 68 % des cadres supérieurs bénéficient de formation professionnelle.

Selon une étude récente de l’INSEE (2012), si huit personnes sur dix de 18 à 24 ans ont participé au moins à une formation en 2012, cette proportion passe à une sur trois pour les seniors âgés de 55 à 64 ans.

Les conséquences d’une telle situation sont multiples et préoccupantes :

  1. Faiblesse structurelle du tissu des PME et d’artisans en matière d’innovation et de développement (si l’on compare par exemple à la situation en Allemagne).
  2. Impact sur le management et la cohésion des équipes (ceux qui « savent » et qui « progressent » par rapport à ceux qui « suivent »).
  3. Difficulté des entreprises qui détiennent des savoir-faire fondamentaux pour les transmettre de génération en génération, particulièrement en ce qui concerne les « tours de main» et l’expérience capitalisée par les séniors.
  4. Développement d’un chômage structurel important.
  5. Phénomène grandissant de fuite des jeunes à l’étranger.

Quelles pistes pour l’utilisation du numérique ?

Modules sur étagères ? Cette approche est adaptée pour des populations à forte autonomie et qui sont les plus aptes à développer leur projet professionnel en milieu » favorable ». Les jeunes en position d’encadrement dans les grandes entreprises (largement bénéficiaires de la formation continue) sont donc ciblés par ce type de dispositif e-learning.

L’apport des dispositifs de formation individualisés, sur-mesure et tutorés : La cible de ces dispositifs concerne les savoirs dits « d’expérience ». Ces savoirs sont complémentaires de savoirs « académiques » mais ils constituent un ensemble de postures et d’attitudes face à une situation de travail.

Grâce au travail du tuteur (un professionnel en situation ou le sénior en situation de transfert, éventuellement accompagné d’un consultant métier), les salariés (jeunes en parcours d’intégration ou « ancien » en reconversion) vont être formés au « fil de l’eau » :

  • L’accompagnement et la formation en situation vont permettre l’intégration progressive de savoirs d’expérience. L’objectif est de permettre au salarié de s’adapter et d’agir efficacement en fonction des situations rencontrées.
  • Il s’agit aussi de préserver la santé physique et psychique des salariés. On parle aussi de « savoirs de prudence ».

Le deuxième apport de ce type de dispositif est de viser le développement de « modules e-learning métiers », résultant du ciblage des savoirs propres à l’entreprise qu’il s’agit de formaliser (référencement et médiatisation) et donc de capitaliser (démarche de management de la connaissance).

Ce type de dispositif fonctionne idéalement en « blended-learning ». Il a fait l’objet de tests probants dans le cadre d’actions collectives (intra ou interbranches) dans le cadre, en particulier de L’Agence Nationale pour la Productique Appliquée (ADEPA), au début des années 2000 avant que l’association ne soit dissoute.

Faire en sorte que la formation continue soit véritablement un investissement collectif majeur (avec un appui territorial et des branches professionnelles) en ciblant des enjeux d’intégration sociale et de ré-industrialisation est une des clés de la rentabilité future et durable des organismes de formation.

« Un projet e-learning dans un contexte de coopétition » – MTO 2012 Nîmes – Presse des Mines

« Un projet e-learning dans un contexte de coopétition » – MTO 2012 Nîmes – Presse des Mines

Dans le cade du MTO 2012 (Journées d’Étude du Management des Technologies Organisationnelles) qui se sont déroulées à l’Ecole des Mines à Nîmes en octobre 2012, Florence LABORD et Jean Vanderspelden (membre du FFFOD) ont eu l’occasion de rédiger un article « Un projet e-learning dans un contexte de coopétition« . Cet article a été publié dans un ouvrage collectif intitulé « Impact des réseaux numériques dans les organisations« , ouvrage édité en juin 2013 (Y Barlette – D Bonnet – M Plantié & PM Riccio) par les Presses des Mines, dont la présentation est donnée sur le site :

http://www.pressesdesmines.com/economie-et-gestion/impact-des-reseaux-numeriques-dans-les-organisations.html

Résumé de l’article :

La nécessité d’adapter la formation, aux nouveaux besoins des personnes et des territoires, a été le point de départ du travail partenarial que nous allons présenter. Partant «de la société de consommation vers la société numérique, en passant par la société apprenante», nous avons cherché à mettre en place une approche innovante, dans un contexte de coopétition, pour faire évoluer et enrichir l’offre de sept organismes concurrents sur le marché de la formation. Notre action a porté sur le management de projet : mise en place et accompagnement d’un projet collectif de création et de déploiement de ressources blended-learning. Nous avons déroulé et accompagné plusieurs phases : appropriation, conception, création et diffusion des ressources digitalisées, aux profits des apprenants via une plateforme de téléformation Moodle et à travers une méthode d’accompagnement choisie. A partir des retours d’expériences, notre travail ouvre des pistes susceptibles d’améliorer des méthodes de déploiement d’outils au service des bénéficiaires. Dans ce type de projet cherchant à développer des approches de type Formation Ouverte et A Distance, les dimensions techniques nous semblent moins marquantes que les dimensions sociétales. Ces dernière s’inscrivent dans des nouveaux rapports plus horizontaux au travail et au savoir, liés à l’impact du numérique. Les comportements des apprenants sont de plus en plus collaboratifs et communautaires, y compris dans leurs apprentissages. En mixant technologie et pédagogie, on voit émerger un nouveau modèle économique, autour du concept novateur d’usabilité.

Florence Labord – 06 21 44 78 51 – Consultante/Formatrice Technologies de l’Information et de la Communication, Expertise FOAD – www.ExpertWeb.fr  – info@expertweb.fr – Avenue de l’Agau – Le Vivaldi – 34970 Lattes / Jean Vanderspelden – 06 42 27 59 72 – Consultant «Individualisation, Apprenance, FOAD, Numérique & Territoire» – ITG Paris – www.iapprendre.fr – jean.vanderspelden@free.fr – 24, rue Pajot – 76130 Mont Saint Aignan.

Apport des approches et outils de remédiation

Remédiation et pédagogie différenciée

« Peut-on former sans différencier ? » la réponse est non.
Il est en effet impossible de séparer les deux concepts de pédagogie et de différenciation. Apprendre, comprendre, c’est faire sien les savoirs. C’est les ramener à du déjà connu que l’on enrichit. Aucun apprenant n’ayant les mêmes connaissances de base, la même expérience, les mêmes représentations, les mêmes besoins, les mêmes motivations, former c’est accompagner l’apprenant sur  son propre chemin vers le savoir.
La devise de la pédagogie différenciée est à chercher chez J-M Ketele : «  Parler moins, faire agir plus, et observer pendant ce temps » (« observer pour éduquer »).

Les approches de remédiation

Selon  Philippe Perrenoud,  «différencier,  c’est  rompre  avec  la  pédagogie  frontale  –  la  même leçon,  les  mêmes  exercices  pour  tous.  Il s’agit surtout mettre  en  place  une  organisation  du travail  et  des  dispositifs  didactiques  qui  placent  régulièrement  chacun  dans  une  situation optimale.  La  pédagogie  différenciée  consiste  à  utiliser  toutes  les  ressources  disponibles,  à jouer  sur  tous  les  paramètres  pour  organiser  les  activités  de  sorte  que  chaque  apprenant  soit constamment ou du moins très souvent confronté aux situations didactiques les plus fécondes pour lui. Il s’agit donc d’amener chacun à son plus haut niveau de compétence».

Cette approche est donc particulièrement efficace dans le cadre de formations individualisées pour adultes (particulièrement en blended-learning) où le tuteur met en œuvrer un travail réflexif approfondi en cohérence avec le projet individuel de l’apprenant, en s’appuyant sur des ressources pédagogiques en ligne, développées et ouvertes en fonction de chaque parcours. La remédiation est en fait une re-médiation. il s’agit alors pour le formateur-accompagnateur de mettre une nouvelle fois l’apprenant en relation avec le savoir, mais d’une manière différente, en s’appuyant sur son vécu et la mise en œuvre de ce qu’il apprend. Cette approche reste formative mais se situe à la frontière avec le coaching individuel.

Remédiation cognitive

Une application particulière de la remédiation est la « remédiation cognitive ».
Elle est particulièrement employée dans le champ de la formation des adultes (hors système formel).
Il s’agit de programmes dont l’ambition est de refonder les apprentissages logiques de base par des progressions pédagogiques, à base d’exercices centrés sur l’entraînement au raisonnement.

Selon les termes de l’Association Francophone de Remédiation Cognitive, « La remédiation cognitive a pour objectif de diminuer les déficits cognitifs des patients. Ces déficits se manifestent en particulier sous la forme de troubles de l’attention, de la mémoire et des fonctions exécutives (rendant les patients incapables de structurer comportement et langage). Dans la schizophrénie, ils prennent également la forme de troubles de la cognition sociale (qui empêchent les patients de comprendre les intentions, les désirs et les émotions d’autrui).

Apport des outils médiatisés dans la remédiation cognitive

Le projet Gaïa est le fruit d’une collaboration, pendant plus de 2 ans, entre l’Association Francophone de Remédiation Cognitive (AFRC), le Service Universitaire de Réhabilitation du CH Vinatier, le CHU vaudois et Dominique GROS (Tutoractiv). Il repose sur le développement d’un outil permettant de rééduquer la capacité des personnes souffrant de troubles psychotiques chroniques (dont la schizophrénie) à comprendre les émotions exprimées par le visage d’autrui.

Cet outil repose sur un ensemble de modules interactifs de remédiation (jeux de rôle) qui ont pour vocation d’être utilisés, sous la supervision d’un professionnel de la santé en situation d’assistance (testés par le département psychiatrie du CH le Vinatier à Lyon, préalablement à une diffusion à l’ensemble du réseau français).

Ce projet est décrit dans l’ouvrage écrit par le Docteur Nicolas Franck, pilote du projet : « Remédiation cognitive » – Éditeur: MASSON – Date de parution: 09/2012

Ces outils utilisent les mêmes composants qu’un module e-learning classique à la différence que des instants de pause réflexive sont scénarisés et les feedbacks d’exercices reconstruits, afin de permettre à la personne et son accompagnateur de prendre le temps d’analyser en face à face :
• les enjeux de chaque activité, les points d’attention
• les phases d’exécution (hésitations, points d’arrêt, fluidité …)
• le bilan des échecs et succès en cours d’exécution (apprentissage, ressenti)
• le transfert de l’expérience dans la vie de la personne (rappels, projections)

> Exemple d’un module de remédiation : http://goo.gl/k2mDv
> Module de présentation de l’ensemble de l’application : http://goo.gl/U5zRT

Évaluation technique :

L’application de remédiation a été développée intégralement avec un logiciel auteur de production
e-learning (elearning maker / E-DOCEO). Ce choix repose sur plusieurs avantages :

• le prix de revient compétitif de l’ensemble de l’application (une trentaine de modules développés et réajustés après test en grandeur nature)
• la capacité de la faire évoluer dans le temps (ajout de nouvelles situations, modification des feedbacks en fonction des retours d’utilisation et de médiation …). À cet effet, l’équipe projet du Centre de Réhabilitation à Lyon sera formée à l’utilisation de l’outil auteur.

Perspective d’utilisation de ce type d’outils en remédiation

L’intérêt d’utiliser des outils médiatisés dans des dispositifs de formation hybrides mixant présentiel et auto-formation à distance et tutorée ne fait plus débat aujourd’hui. On pourrait le résumer par cette formule : « économiser du temps dans le transmissif pour l’investir dans l’accompagnement ».

L’utilisation d’outils médiatisés évolués (en 2 et 3D)  en remédiation (c’est-à-dire, en accompagnement de réalisation par l’apprenant, par un tuteur en face à face) est sujette à de plus vives discussions.

Pourquoi investir dans le développement de tels outils s’il faut investir en sus dans la mobilisation d’un tuteur en phase d’exécution ? 
La question est évidemment cruciale. Quels sont les axes d’utilisation de tels outils (fortement médiatisés) nécessitant une remédiation assistée ?
Il s’agit de mettre la personne en « simulation en temps réel » pour observer directement ses capacités en situation et en discuter avec elle en même temps: est-elle capable de faire face, comment réagit-elle, quelles sont ses perceptions, ses rappels d’expérience ?

On peut évoquer :

•  Le recrutement à forts enjeux et avec un processus très structuré et stable
•  L’évaluation en situation de reconversion professionnelle ou de ré-orientation 
(mobilité interne)
• L’accompagnement individualisé (post ou pré-formation) de personnes nécessitant une approche différenciée complémentaire.

En résumé

Il s’agit de sortir des limites d’utilisation des tests psychotechniques standardisés qui ne fournissent aucune réponse en termes d’adaptation des profils aux situations professionnelles réelles.

Pourquoi et comment lier GPEC et e-learning ?

Cet article représente la synthèse d’une pratique personnelle issue de plusieurs projets (deux actions collectives inter-entreprises réalisées par des groupes de consultants et deux actions intra entreprise).

La démarche proposée vise à identifier, projeter et valoriser les compétences essentielles et savoirs associés, pour construire l’avenir d’une entreprise confrontés à des défis croisés :

  • Développer les compétences stratégiques (les cadres en particulier)
  • Anticiper les départs à la retraite à venir
  • Favoriser la mutation des métiers et des organisations dans un contexte concurrentiel
  • Préserver l’employabilité des salariés clé pour les conserver
  • Développer le transfert du savoir-faire interne (mémoire de l’entreprise) et valoriser les séniors

Plusieurs étapes. Elles font appel à des expertises différenciées (RH, Organisation et ingénierie formation).

1) Mettre en place les bases d’une GPEC (Gestion prévisionnelle des emplois et compétences)

Rappelons que cette démarche répond à des objectifs d’anticipation :

  1. en terme de métiers d’emploi et de compétences
  2. pour viser un meilleur ajustement entre besoins et ressources

Son objectif est de produire tout particulièrement (mais pas seulement) :

  • Des référentiels métiers
  • Une analyse des évolutions et des besoins en termes de métiers : emplois sensibles, nouveaux, menacés, en tension
  • Un diagnostic démographique et ses projections
  • Un référentiel des compétences
  • Cartographie précise des familles de compétences, dictionnaire de compétences.
  • Analyse des compétences par niveau : générique et spécifique

À ce stade, une démarche classique de GPEC peut atteindre un palier important.
Comment valoriser ce travail collectif important ? :
En traduisant les compétences en savoirs clé et en y associant une stratégie de capitalisation et de partage des savoirs (via le e-learning).

2) Construire le référentiel des savoirs clé

En pratique, il s’agit de définir la stratégie de capitalisation via le e-learning à partir du référentiel des compétences :

  • Sélectionner les compétences clé (issues du référentiel)
  • Identifier les potentiels et talents existants (analyse des évaluations annuelles, interviews de cadres ou de coaches, entretiens en face à face associés)
  • Analyser les compétences et les activités réalisées: criticité en termes de service ou de valeur ajoutée (recours à l’analyse systémique), analyse de leur complexité (savoirs clé) 

3) Définir les éléments de stratégie de déploiement e-learning « métier »

(Interviews directifs et travaux de groupes)

Pour les activités les plus critiques ou sensibles : il s’agit de cartographier les savoirs, savoir-faire, et savoir-être.

  • Les savoirs clés seront ciblés par les contenus e-learning à médiatiser (métiers en propre) ou à acquérir (génériques). Par exemple : Pour un ingénieur commercial réalisant des offres techniques : « Savoir maîtriser le calcul sous contrainte » : c’est un savoir.
  • Les savoir-faire et savoir-être seront ciblés par les parcours de formation à créer (LMS) et les modalités de tutorat ou de travail collaboratif à associer. Par exemple : « Utiliser la base des offres technique réalisées » : c’est un savoir-faire. « Dialoguer et échanger le service technique avant de rédiger l’offre » : c’est un savoir-être.
  • Le recours à des taxonomies pédagogiques de type Bloom peut être utile pour la classification des savoirs.

Quels leviers pour la formation à distance ?

On pourrait croire que la modalité distante a du mal à faire ses preuves en formation professionnelle continue. Cependant les personnes ayant intégré la FOAD dans leurs pratiques en tant qu’apprenants (nous sommes tous e-apprenants !) n’y ont elles pas le plus souvent gagné en compétences ? Ne l’investissent-elles pas au quotidien dans leurs usages professionnels ?

L’enquête que nous vous proposons vise à déterminer les leviers de la formation à distance : elle croise les 3 composantes de la formation professionnelle : Acteurs, Publics et Entreprise. Pour chaque composante elle vous propose de définir quels sont les facteurs spécifiques d’implication et de motivation, puis de rechercher les leviers d’activation de la distance en formation.

Comment activer les leviers de la formation à distance ?

Les publics

Les acteurs

L’entreprise

Les solutions mobiles et les réseaux se multiplient. Les acteurs de la FOAD et du e-learning savent que les enjeux ne manquent pas pour les publics de la formation et pour la qualité des dispositifs !

Notre enquête se prolonge par un forum sur le site du Moodle Moot de la communauté Moodle francophone qui se tient à Nîmes du 20 au 22 juin 2012. Les échanges sont ouverts à tous. Des pistes de réponses seront apportées en co-animation avec Florence Labord sur le site du Moodle Moot : http://moodlemoot2012.unimes.fr/course/view.php?id=60

Micro tendu à Classilio

La place des activités synchrones et asynchrones doit être judicieusement étudiée dans un dispositif de formation à distance. Gwen DENIEUL et Julien TESLER, Directeurs-Associés de la société CLASSILIO nous livrent leur approche dans le domaine de la classe virtuelle.

Qui est Classilio ?

Experte de la formation et de la collaboration à distance en classe virtuelle, l’entreprise CLASSILIO  a été créée début 2008. L’idée initiale est de mettre à disposition des professionnels la solution de classe virtuelle la plus simple et la plus intuitive pour se former et collaborer à distance et en temps réel.

« Notre solution de classe virtuelle permet de se réunir sur Internet, afin notamment de discuter, visionner et travailler en commun sur des documents de forme variée, répondre à des sondages, ou encore partager son écran. Ainsi, grâce aux nombreux outils pédagogiques, l’apprenant échange avec le formateur et les autres participants et redevient acteur de sa formation. De plus, CLASSILIO forme et accompagne ses clients dans la conduite du changement et l’utilisation de la classe virtuelle. »

Qui sont les types de clients, les utilisateurs de CLASSILIO ?

Nos clients sont principalement des organismes de formation privés et des acteurs du monde éducationnel (Universités, Ecoles, etc.), mais nous travaillons également avec des administrations et des entreprises publiques et privés. Ils organisent ainsi leurs formations à distance grâce à la classe virtuelle. Nous avons également un certain nombre de clients qui utilisent notre solution pour faire des réunions, des séminaires et des conférences en ligne.

Avez-vous des retours sur l’utilisation de CLASSILIO à l’intérieur d’un dispositif de mix learning, en complément du présentiel ou de l’asynchrone ?

Oui, la plupart de nos clients mixe la classe virtuelle avec d’autres modes pédagogiques tels que le présentiel ou des modules d’elearning asynchrones. A titre d’exemple, l’EFE organise des classes virtuelles en aval d’un parcours de formation présentiel. Pour pouvoir mixer plus facilement les classes virtuelles avec les autres modes pédagogiques, nous avons d’ailleurs développé une API qui permet à la solution CLASSILIO de s’interconnecter avec n’importe quel système d’information. Cela signifie, pour l’organisateur, qu’il peut créer automatiquement des classes virtuelles et des utilisateurs à partir de son propre système, et, pour l’utilisateur final, qu’il n’aura qu’une porte d’entrée pour se connecter dans une classe virtuelle : la plateforme déjà en place au sein de son organisation. CLASSILIO est déjà interconnecté avec de nombreux LMS du marché tels que Moodle, Crossknowledge LMS, Syfadis et Nearbee.

Quels sont à votre avis, les points forts de la classe virtuelle au sein d’un dispositif ?

A la différence du présentiel, la classe virtuelle permet de respecter le temps de concentration intensive d’un individu et permet une meilleure assimilation des connaissances entre les modules de formation car ceux-ci durent en moyenne de 60 à 90 minutes.
La classe virtuelle permet de remettre l’échange humain au cœur de la formation.
De plus, le fait d’accompagner les apprenants via du tutorat en classe virtuelle tout au long d’un parcours de formation en présentiel et/ou elearning asynchrone permet de les rendre plus autonomes et de les motiver.

Avez-vous repéré certains dispositifs, certains types de formations mieux adaptés à la classe virtuelle ?

Comme la classe virtuelle est adaptée à un très grand nombre de formations, il est plus facile de citer des formations moins adaptées : par exemple des formations comportementales, des formations de prise de parole en public, des formations nécessitant de mettre en place des jeux de rôles.

Une offre de formation 100% en classe virtuelle.

Depuis 2011, CLASSILIO propose également à partir de son site www.classilio.com des parcours de formation 100% en classe virtuelle, dans des domaines très différents : aussi bien la bureautique que le management, ou encore la banque-assurance ou le elearning. Ces parcours sont dispensés par des formateurs professionnels, experts dans leur domaine. Ce site gère à la fois l’inscription, le paiement, le suivi de la formation en classe virtuelle et l’état d’avancement des apprenants. L’idée est de donner accès aux meilleurs formateurs, quel que soit l’endroit ou vous vous trouvez.

Comment se passe le financement des formations ?

Notre site met à disposition du responsable formation ou du travailleur indépendant tous les documents nécessaires à la prise en charge de la formation dans le cadre de la Formation Professionnelle Continue : facture, convention ou contrat de formation professionnelle, attestation de présence. Ainsi, nos formations sont éligibles au DIF et au plan de formation.

Quels sont  les points forts de votre logiciel et comment vous démarquez-vous ?

Les principaux points forts de CLASSILIO sont la simplicité d’utilisation, l’accompagnement, la fiabilité et l’innovation.
Notre leitmotiv est de toujours innover et d’intégrer de nouvelles fonctionnalités tout en conservant une solution simple, ergonomique et intuitive.

Quels sont, d’après vous, les facteurs clés de succès en tant que fournisseur de solution de classe virtuelle ?

Pour CLASSILIO, les facteurs clés de succès sont, d’une part, de proposer une classe virtuelle de grande qualité et un très bon accompagnement dans l’utilisation de cette solution et, d’autre part, de proposer des parcours de formation avec des objectifs pédagogiques concrets et clairs, dispensés par des formateurs experts et reconnus dans leur domaine.

Les PME et e-learning

L’étude CGPME/OpinionWay réalisée en novembre 2011 sur le thème PME, Internet et e-learning, est riche d’enseignements.

800 dirigeants d’entreprises de moins de 50 salariés ont été interrogés sur plusieurs thématiques dont celle de la formation à distance.

Et on s’aperçoit très vite que le e-learning n’a pas encore franchi les portes de nos PME : La formation à distance a été utilisée par 7% seulement des dirigeants d’entreprises, dont 5% pour eux et 3% pour leurs salariés.

Et ce ne sera pas beaucoup mieux pour 2012, puisque 6% seulement des entreprises concernées prévoient de recourir à ce type de formation.

Pourquoi un recours si faible à la formation à distance ?

Deux tiers des entreprises interrogées mentionnent l’absence de contenu adapté à leur métier en première raison. La deuxième raison invoquée est la préférence donnée au contact direct. On voit aussi que 9% d’entre elles ne connaissent pas ce type de formation.

Ces données peuvent malgré tout être relativisées par le fait que 18% seulement de ces entreprises ont eu recours à un autre type de formation.

Par ailleurs, les formations à distance réalisées l’ont été pour 67% d’entre elles pour des thématiques spécifiques au métier, et ont concerné essentiellement les fonctions administratives (49%)

Ces résultats viennent conforter l’écart existant entre TPE, PME et grandes entreprises en matière d’utilisation professionnelle d’internet.

Ces résultats mettent également en évidence la nécessité d’informer les TPE PME sur les possibilités offertes par des dispositifs mixtes de formation.

Source : Etude PME, Internet et e-learning CGPME/OpinionWay Nov 2011

Points communs aux salons e-learning et aux regroupements présentiels des formations hybrides

Le salon iLearning Forum vient de fermer ses portes. Jacques Rodet nous pose une question simple… »mais que vient-on chercher dans un salon consacré au e-learning ? »

Comme chaque année, de nombreux professionnels du e-learning se sont retrouvés durant 2 jours au iLearning Forum à l’Espace Champerret. Tous engagés et pratiquant des activités professionnelles à distance, il y a une certaine gageure pour ces participants à trouver dans un événement présentiel des intérêts suffisamment puissants pour s’y rendre et y consacrer plusieurs heures, voire plus. Que venons nous chercher là que nous ne trouvons pas lors des communications à distance que nous avons tout le reste de l’année ? Plusieurs éléments peuvent être mis en avant tels que :

  • participer à un des événements important du e-learning en France
  • se faire voir, reconnaître, identifier
  • rencontrer des interlocuteurs, éprouver du plaisir à en retrouver
  • chercher des clients potentiels
  • enrichir ses données de veille, accumuler de la documentation
  • voir des démonstrations
  • assister à des communications où se mêlent la promotion de services et d’outils, des focus sur des thèmes précis, des retours d’expérience

Chacun pourra trouver la ou les raisons qui l’ont poussé cette année. Ce qui est assez frappant, c’est que la plupart des éléments de cette liste sont également valables et souvent avancés pour promouvoir les regroupements présentiels au sein de formations hybrides.

Quelques points communs aux salons e-learning et aux regroupements présentiels des formations hybrides

Il est souvent affirmé qu’il est important pour les apprenants de se rencontrer, de nouer des liens, de retrouver leurs pairs, d’affirmer par leur présence leur engagement dans le parcours de formation, tout comme les visiteurs d’un salon e-learning, par leur présence, attestent de leur appartenance au microcosme. La première dimension que nous pouvons donc retenir est celle de l’engagement, du moins de la preuve de l’engagement fournie par la présence physique. Elle est d’ordre socio-affectif et motivationnel.

Les regroupements présentiels en début de parcours de formation servent aussi assez fréquemment aux institutions pour donner quantités d’informations administratives ou organisationnelles sous forme de guide d’étude, de règlement, de charte tutorale, etc. tout comme les visiteurs d’un salon e-learning ne manquent pas de repartir avec le programme contenant la liste des exposants et autres plaquettes recueillies sur les stands. La deuxième dimension est donc relative à l’obtention d’informations. Elle est d’ordre administrativo-commercial.

Les regroupements présentiels, surtout les premiers, sont aussi l’occasion pour les apprenants de se familiariser avec les outils et les procédures d’accès aux services informatiques auxquels ils auront recours durant leur formation tout comme les visiteurs d’un salon e-learning viennent voir comment fonctionnent les outils qui seront éventuellement les leurs. La troisième dimension est donc d’ordre technique et technologique.
Les regroupements présentiels servent très fréquemment à la dispense de compléments de cours ou à des séances de remédiation tout comme les visiteurs d’un salon e-learning assistent à différentes conférences. La quatrième dimension est d’ordre cognitif.

Il se trouve qu’à côté des plans cognitifs, motivationnel et socio-affectif, un quatrième plan de support à l’apprentissage à destination des apprenants porte sur les aspects métacognitifs. Il correspond à la capacité de l’apprenant à porter un regard réflexif sur son apprentissage, à en penser les objectifs, à réguler ses stratégies cognitives, à organiser son planning, à apprendre à apprendre, à s’autoévaluer…

Le visiteur d’un salon e-learning aurait donc lui aussi à investir ce dernier plan en se fixant des objectifs de visite, en planifiant ses différents rendez-vous, en identifiant les stratégies qui seront les siennes pour obtenir et garder les informations qu’il souhaite, en évaluant les résultats obtenus…

Si les outils de communication à distance permettent de tenir de nombreuses promesses et se révèlent être des solutions d’ubiquité que le présentiel n’offre pas, il faut bien convenir qu’ils ne répondent que partiellement à certains besoins pour lesquels le présentiel semble fournir une meilleure solution. Nous en avons identifié quelques-uns que nous avons classés selon les plans cognitif, motivationnel, socio-affectif et métacognitif. Force est de constater qu’ils ne représentent qu’une petite partie des besoins des apprenants à distance et que les nombreux autres doivent faire l’objet de réponses à distance. La pertinence de la comparaison entre un salon e-learning et un regroupement présentiel trouve ici ses limites 😉